17ème sommet de l’UA

Courageuse décision de l’Union africaine

(080701) -- SHARM EL-SHEIKH, July 1 , 2008 (XINHUA) -- The closing ceremony of the 11th Ordinary Session of the Assembly of the African Union (AU) is held in the Sharm El-Sheikh International Congress Center in Sharm El-Sheikh, Egypt, July 1 , 2008. (Xinhua/Xu Suhui) (axy)

L’actualité africaine de ces deux derniers jours s’est déplacée à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale, où se sont retrouvés les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.

Officiellement le thème de cette édition qui, a débuté jeudi dernier, était « l’accélération de l’autonomisation des jeunes pour le développement durable » ; toutefois, la crise libyenne n’a pas été notamment négligée.

Dans leur résolution finale, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA ont exprimé leur attachement aux propositions que renferme l’Accord-cadre établi conformément à la feuille de route de l’UA par le comité ad-hoc de haut niveau sur la crise libyenne.

A ce propos, la Conférence a demandé au comité ad-hoc de soumettre ces propositions aux parties libyennes en vue d’aboutir à des négociations rapides sous la houlette de l’UA et des Nations unies, avec le soutien de la Ligue des Etats arabes, l’Organisation de la conférence islamique et l’Union européenne.

Dans ce sens, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont également incité les parties en conflit à faire preuve de sagesse et surtout de volonté politique dans l’intérêt suprême de leur pays et de leur peuple. Cette initiative ne devrait être que soutenue par les partenaires internationaux de l’UA, en l’occurrence le Conseil de sécurité des Nations unies et ses membres, en sus des partenaires bilatéraux concernés. En d’autres termes, seuls ces efforts conjugués pourraient constituer la meilleure voie pour parvenir la paix et la démocratie.

Cela dit, et contrairement à l’initiative africaine de parvenir à une paix négociée entre les deux parties libyennes, la décision prise par la CPI a été qualifiée de jet d’huile sur le feu par le président de la commission de l’Union africaine, le Gabonais Jean Ping. Dans ce sens, l’UA a pris une décision courageuse en décidant vendredi dernier lors de son sommet à Malabo que ses membres n’exécuteraient pas le mandat international lancée par la Cour pénale internationale contre le leader libyen Mouamar El Kadhadfi et en demandant, dans une résolution, au Conseil de sécurité de « mettre en œuvre les dispositions en vue d’annuler le processus de la CPI sur la Libye ».

Par ailleurs, Les dirigeants des 53 Etats ont choisi d’être à l’écoute de la jeunesse africaine. Cette jeunesse qui porte aujourd’hui le combat pour la liberté, la démocratie et le bien-être social.

Le printemps arabe se conjugue désormais au temps de l’Union africaine, avec comme soubassement une problématique aux allures existentielles, accélérer l’autonomisation des jeunes pour le développement durable. Au vu de son rôle dans ce qu’on a appelé le printemps arabe, désormais, la frange juvénile constitue un acteur incontournable avec lequel il faudrait, dorénavant, compter dans les différentes politiques de développement durable. A souligner notamment que cette nouvelle vision prévisionnelle participe d’une nouvelle prise de conscience de nos dirigeants obligés de faire de la jeunesse le nouvel accélérateur du développement économique et social de tout un continent.

C’est une nouvelle séquence historique qui s’ouvre pour tout un continent qui a fait le pari de miser sur sa jeunesse.

La jeunesse doit être au cœur de la gouvernance africaine. Simplement parce que l’Afrique ne peut pas forger son destin en faisant abstraction de sa jeunesse. Car, avec plus de 40% de ses habitants âgés de moins de 15 ans, l’Afrique est de loin le continent qui dispose d’une jeunesse la plus nombreuse.Car, 60% de sa population a au moins 25 ans.

Ainsi, est-on arrivé à la conclusion qu’il faut accélérer la dynamique d’intégration et de participation des jeunes pour une meilleure redéfinition des politiques publiques.

Afin d’utiliser de façon appropriée les capacités des jeunes, il est nécessaire que les gouvernements instaurent des systèmes facilitant l’accès à la formation, aux nouvelles technologies, à l’emploi leur permettant de participer à la vie publique ainsi que leur intégration sociale sans discrimination d’aucune base.

C’est ce qui ressort notamment de l’intervention du président Abdelaziz Bouteflika et d’autres chefs d’Etat.

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