«Chaque attitude est motivée par un intérêt», disait le philosophe Claparède. Constat relativement vrai, si l’on se réfère au «behaviour» contemporain indépendamment du niveau social.
Sur un plan politique, les récentes législatives nous l’ont confirmé, de par les comportements «immoraux» adoptés par certains «con-didats» afin d’arriver à leurs fins : assouvir leurs fantasmes au mépris des mandants. L’enchère frénétique est ouvertement affichée.
«La vache» politique fait baver. Alors, puisque l’occasion se présente, il faut happer à grandes bouchées. Selon les premiers échos, certains «députards» n’auraient pas quitté leurs hôtels depuis leur monté au «bavoir». Ils se seraient, donc, cantonnés dans leur «terroir» de luxe. L’heure est au gavage. Le paradis gastronomique du congelé constitue leur «cure» stomachique ; et l’on se la coule douce. D’ailleurs, quand on a le privilège d’atteindre «la tarte», il faut arracher le maximum de fraises. Ainsi, de bureau en bureau, on s’informe sur les différents privilèges accordés à ce niveau : billets d’avion, voiture, etc., et la liste est longue. Pour sillonner une vingtaine de bureaux, on prend tout son temps, quitte à rester cinq ans. Et les mandants ?
-Bof ! Ils peuvent patienter. On ne peut pas les représenter tant qu’on n’a pas atteint le «poids» convoité. Un député, ça doit peser.
-Attention, messieurs, la tarte aux fraises, ça rend obèse !
Chérif Abdedaïm? La Nouvelle République du 23-06-2007)