Par Robert Bibeau, le 7 octobre 2015
La disjonction
Les économistes vulgaires prétendent que la crise systémique du capitalisme serait la conséquence de la « monétarisation de l’économie« , s’agenouillant ainsi devant le talisman-argent, inversant la cause et les effets de leurs tourments. L’utopique « monétarisation de l’économie » est fondée sur le mythe que « l’on fait de l’argent avec de l’argent » (sic) quand, en réalité, nous le savons depuis Marx, le capitaliste fait du capital avec du capital.
De fait, la soi-disant « monétarisation de l’économie » provient de l’approfondissement de la contradiction entre le capital constant (acquisition de moyens de production) et le capital variable (salaires et bénéfices marginaux) étant compris que c’est la force de travail qui produit la plus-value. Conséquence de cette contradiction, si les dépenses en capital variable-vivant (salaires) des entreprises stagnent ou régressent – le niveau de productivité demeurant constant – les taux de profits stagnent ou régressent eux aussi, ce qui revient à dire que la reproduction élargie du capital s’atrophie. C’est le concept de la hausse de la composition organique du capital entrainant la baisse tendancielle des taux de profits.
Cette contradiction a entraîné une scission dans le cycle de circulation du capital, entre la sphère financière-bancaire-boursière et la sphère industrielle (comprenant les transports et certains services) productrice de plus-value. C’est tout le circuit de valorisation du capital global, au cours même de son procès de reproduction élargie, qui est perturbé.
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