Par Ziad Medoukh, le 1er mai 2015
Le mardi 28 avril 2015, dans la salle des conférences de l’université Al-Aqsa de Gaza, une journée d’étude sur les relations franco-palestiniennes intitulée : « Les relations franco-palestiniennes : positions historiques, officielles et populaires » a été organisée sous le haut patronat du président de l’université.
Cette journée s’est faite en coopération entre le département de français et le département d’histoire de la faculté des Lettres et Sciences humaines.
Elle s’est déroulée en présence du président de l’université Al-Aqsa, le professeur Ali Abou Zouhri, et de ses adjoints, des doyens des différentes facultés, des professeurs, du personnel et des étudiants, des médias palestiniens et internationaux, ainsi que d’invités venus de l’extérieur.
Une délégation importante du Consulat Général de France à Jérusalem a participé à cette activité scientifique, cette délégation se composait de Monsieur Augustin Favereau, Conseiller de la Coopération et d’Action culturelle au Consulat, de Monsieur Olivier Dufour, chargé de la coopération universitaire et de Monsieur Anthony Bruno, directeur de l’Institut Français de Gaza.
Le programme de cette journée comportant une séance d’inauguration et deux séances plénières de travail, a été riche et intéressant.
La séance d’inauguration a commencé par les allocutions des personnalités. Tout d’abord, Monsieur Ahmed Abed, directeur du département d’histoire, qui a présenté le programme , puis Ziad Medoukh, responsable du département de français qui a salué les bonnes relations entre la France et la Palestine, ensuite le professeur Abdelljalil Sarsour, Doyen de la faculté des Lettres et Sciences Humaines, qui a remercié les deux départements pour l’organisation de cette journée, puis Monsieur Augustin Favereau, Conseiller de la Coopération au Consulat qui s’est dit très heureux de venir à Gaza, dans cette université possédant un département de français très actif, et pour finir, le président de l’Université Al-Aqsa, le professeur Ali Abou Zuhri, qui a témoigné du soutien de son université à toute initiative qui renforce la coopération entre les partenaires.
La première séance plénière a été présidée par le professeur Abdelljalil Sarsour. Elle a vu les interventions de quatre professeurs : d’abord le Dr. Youssef Omar du département d’histoire qui a parlé des relations franco-palestiniennes en perspectives historiques, puis Monsieur Augustin Favereau du Consulat de France qui a évoqué la coopération française dans les territoires palestiniens, Ziad Medoukh, a ensuite présenté une communication sur les positions populaires en France à l’égard de la cause palestinienne, et finalement le Dr.Abdelnasser Srour , professeur en relations internationales a fait mention de l’évolution de la position française officielle à l’égard de la question palestinienne.
La deuxième séance plénière a été présidée par Ziad Medoukh avec la présentation de six communications, deux sur place et quatre via Skype depuis la France.
Le Dr.Kaled Safi , professeur en histoire contemporaine , a présenté la position française concernant la solution à deux états , Serge Niger , de l’école Archéologique française de Jérusalem a évoqué, dans son intervention depuis la France, le rôle du secteur du tourisme dans le développement des relations franco-palestiniennes, avec l’exemple des fouilles archéologiques , puis Eladio Villalon de CGT Roissy, a parlé dans son intervention depuis la France aussi, du rôle des syndicats français dans le soutien aux syndicats palestiniens.
Ensuite Sami Astal, professeur d’histoire contemporaine, a évoqué les enjeux de la reconnaissance française de l’Etat de la Palestine.
Depuis Jérusalem, Sabri Giroud, directeur de l’Agence Diwan du tourisme alternatif, a parlé de l’importance du tourisme en Palestine, notamment le tourisme responsable dans le développement des liens entre le peuple français et le peuple palestinien, avec quelques réflexions pour établir des ponts avec Gaza.
Ensuite, Moncef Chahed de l’association France Palestine solidarité-AFPS-, s’est exprimé sur le rôle de la société civile en France dans le soutien au peuple palestinien, à l’exemple de l’AFPS et ses différentes actions de solidarité en France et dans les territoires palestiniens.
A la fin de cette séance, il eut de nombreux échanges entre la salle et les intervenants dans un débat instructif et des discussions intéressantes.
Finalement, Ahmed Abed et Ziad Medoukh ont lu les conclusions et les recommandations de cette journée : nécessité de renforcer les relations entre la France et la Palestine dans tous les domaines politiques, économiques et culturels, établir des liens entre les sociétés civiles des deux pays, élargir l’enseignement du français dans les écoles et les universités palestiniennes, élément qui participe à resserrer les liens entre les deux peuples.
Puis, ils ont distribué les attestations de participation et de remerciement aux intervenants ainsi qu’aux organisateurs de cette journée d’étude.
Celle-ci qui a été suivie par plus de 500 personnes, montre la volonté du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza, non seulement d’avoir une ouverture sur les départements de l’université et sur la société civile, mais aussi de participer à renforcer encore les relations franco-palestiniennes dans les domaines linguistiques, culturels et universitaires.
