Par Chérif Abdedaïm, La NOuvelle République du mercredi 30 mai 2012
Il a réussi sa mission, celle d’avoir contribué sans relâche au massacre de milliers d’innocents et au chaos qui s’est installé en Libye après l’assassinat de Kadhafi. Maintenant, il a été accueilli en héros à un festival censé représenter des figures artistiques. Un minable documentaire en guise de passe-partout, pour s’infiltrer avec la bénédiction de ses acolytes sionistes, et cracher aux yeux des caméras que la guerre de Libye était légitime. Au moment où l’on vient pour consacrer les stars cinématographiques, on accorde beaucoup plus une consécration du crime légalisé et assimilé à une libération d’un peuple qui souffrait soi disant de la dictature.
A cette occasion BHL ne s’est pas retenu un instant pour remercier les bourreaux du peuple libyen pour leur sale travail. Un travail considéré comme le philosioniste comme une « ingérence réussie ». Oui, apparemment, cette « ingérence » a réussi sur plusieurs plans. D’abord, l’assassinat du Guide libyen. Ensuite, l’accaparement des richesses du pays, et la rapine de ses fonds « gelés ». Enfin, la mise à mort d’un pays dont l’avenir reste incertain.
Un scénario hollywoodien réussi puisque ce film «raconte l’histoire, unique dans l’histoire contemporaine, d’une ingérence réussie», selon BHL.
En guise de show devant les caméras, certaines sources rapportent que « BHL a arboré le V de la victoire accompagné d’une femme voilée moulée dans ses habits étroits et provocateurs et d’hommes cagoulés. Il a rendu hommage à l’occasion à la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, au Premier ministre britannique David Cameron et à Nicolas Sarkozy qui «aura eu, dans ces huit mois de guerre, une attitude exemplaire et rare».
Ce qu’il faut reconnaître c’est que BHL n’a pas été égoïste ni ingrat en faisant ces déclarations. « Décence » oblige, il devait rendre un grand hommage à la secte du crime qui a « réussi » cette « ingérence ».
Seulement, ce que BHL ne dit pas, c’est que son compère Sarkozy qui rêvait d’être le « héros » d’un nouveau film en Syrie, a été expulsé de la scène politique par le suffrage des français le 6 mai dernier. C’était lui aussi qui a aidé le philosioniste dans ses plans diaboliques en Libye. Maintenant reste à savoir sur qui Lévi va-t-il compter pour essayer du moins de fourrer son nez en Syrie.
Quant à Hillary, mieux vaut qu’elle s’occupe à éradiquer la misère de ses concitoyens dont les récentes statistiques ont fait part récemment, au lieu d’œuvrer d’arrache pied pour la misère des autres.
On ne lui demande pas d’être Mère Theresa, mais quand même un peu de décence. L’hypocrisie a ses limites.
Chérif Abdedaïm
http://www.lnr-dz.com/pdf/journal/journal_du_2012-05-30/lnr.pdf