Afrique, le dernier eldorado.

Par Robert Bibeau, le 31 décembre 2015

Pourquoi les métropoles européennes sont-elles pleines d’africaines et d’africains au regard hagard, au sourire contrit, désemparés, mendiant, pauvrement vêtue, vendant à la tire, « bossant » durement, le balai à la main, la pelle au bout du bras, fouillant la benne à ordures derrière le restaurant ? Quel désespoir incommensurable a bien pu chasser ces êtres admirables hors de leurs terres ensoleillées – qu’ils apprécient tellement ­– et les a poussé sur les chemins de l’exil pleins de périls pour aboutir sous le pont Mirabeau, sur la Grande Place, derrière le Parthénon, autour du Colisée, sur Piccadilly Circus et face au Reijks Museum (1) ?

Leur exode risqué s’est amorcé il y a quelques années au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en République Démocratique du Congo, au Burkina Faso, au Kenya, en Somalie, au Mali ou au Rwanda, peu importe ; il a toujours débuté là où leur vie était menacée, puis par monts et par vaux, à pied, en car, en auto ou en bateau, la longue caravane des déshérités s’est ébranlée laissant ça et là son tribut d’éclopés, d’affamés, d’épuisés, de morts vivants, dans le grand désert brûlant, sur les chemins de brousse mal famée, dans l’océan déchaîné jusqu’à  Ceuta l’insolente, Tripoli la décadente, Alexandrie la révoltée, ou Tunis la tragique.

Là, les derniers rescapés de ces sentiers de souffrance se feront offrir à gros prix, par un passeur malapris, de compléter la traversée du continent de la faim vers un illusoire paradis pour les démunis où ils iront grossir les rangs des exclus de la « prospérité » tapageuse et surfaite. Nul ne sait encore sur ce rafiot de la mort qu’au bout de ce chemin de Calvaire sur les flots mortifères, la dernière épreuve sera d’être arraisonnée avant que d’être retourné sur leur chemin d’amertume, ou alors d’être enfermé dans des camps de fortune !

Pourquoi tant d’immigrants africains affrontent-ils  le désert, l’océan et la mer, les garde-côtes et les passeurs tueurs pour migrer vers l’Europe ce continent de malheur ?  C’est que dans les pays africains de misère, où les compagnies minières pillent le minerai précieux et dispendieux, elles n’abandonnent rien aux crève-la-faim, si bien qu’après avoir travaillé pour presque rien, dans ces charniers de l’enfer les fils de l’Afrique, s’ils n’y sont pas trépassé, entreprennent la traversée de la jungle, des savanes, des déserts, des barbelés, de la mer meurtrière afin d’aller gagner quelques deniers à expédier à la parenté restée sous le tir des troupiers, des mercenaires Djihadistes des pays impérialistes, et sous les bombes anti-personnel des terrassiers, ou sur la plantation de café-exporté, mal payé, ou au fond d’un trou de mine-assassine. Qui sait en Occident que depuis plus de dix ans plus de cinq millions de congolais sont morts sous les balles de milices tribales,  des mercenaires des minières occidentales, de la soldatesque étatique meurtrière ? (2)

Le pillage du coltan

Nous ferons la démonstration de ce crime sanglant à partir de l’exemple du coltan. Le coltan (métal rare, indispensable à la fabrication de téléphones cellulaires et de téléviseurs) est extirpé des puits de mines artisanales en République Démocratique du Congo (80 % des réserves mondiales), puis, aussitôt exproprié et exporté vers les usines de transformation d’Europe, d’Amérique et surtout d’Asie (3).  C’est la transformation industrielle du minerai qui crée de la plus-value et de la valeur marchande d’où les capitalistes tirent leurs profits industriels et mercantiles et l’État tire ses impôts et ses taxes (le kilo de coltan traité se vend 500 $ sur le marché). L’extraction minière du coltan rapporte très peu. Le salaire d’un mineur de la mort dans la province du Kivu (RDC) se situe entre 10 $ et 50 $ par semaine, ce qui est tout de même le quadruple du salaire congolais moyen (10 $ à 50 $ par mois). Un mineur extrayant en moyenne 1 kilo de coltan par jour, 7 jours par semaine, reçoit donc pour sa peine un salaire hebdomadaire médian de 35 $ contre une production de 7 kilos x 500 $ = 3 500 $, soit un pourcent de la valeur marchande. Vous croyez que les ouvriers d’Afrique reçoivent leur juste part des richesses que les entreprises multinationales leur spolie ? Combien de bourgeois s’inquiètent de ces « voleurs » de noirs africains ! Les voleurs sont dans les bureaux climatisés des multinationales minières.

Que les États capitalistes cessent de distribuer la charité aux africains mal-aimés. Que la Banque Mondiale, le FMI et les grandes banques d’affaires internationales cessent de prêter de l’argent pour les endetter pour l’éternité aux États africains larbins et qu’ils laissent les salariés africains bénéficier des richesses continentales et ils seront prospères. Pour ce faire il faudra instaurer un nouveau mode de production dans l’Afrique toute entière.

En moyenne chaque kilo de coltan coûte la vie à deux enfants mineurs au Kivu-Congo ravageur, peu importe la langue, l’ethnie ou la religion de ces jeunes souffre- douleurs. Ces enfants meurent sous les éboulis dans des mines artisanales délabrées. L’internationalisme de l’exploitation capitaliste sévit au Congo dans toute son ignominie. Les troupes du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi – armées et financées par des multinationales des nouvelles technologies comme Apple, Nikon, Sony, Nokia, Ericsson et autres monopoles occidentaux– occupent la région du Kivu afin d’y exproprier le coltan exploité par de misérables flibustiers armés avec la complicité des généraux – seigneurs de guerre congolais, rwandais et ougandais. Le corsaire du coltan  Laurent Nkunda, vous connaissez ? On en parle encore au journal télévisé (4).

L’échauffourée tribale et nationaliste n’est ici que le Gris-gris de pays conquis et des petit-bourgeois européens et américains aigris chantant le salut de la patrie par le sang des Partisans. La journaliste Belge Colette Braeckman constate ceci :

« A Kivu, une vingtaine d’avions chargés de minerais décollent chaque jour pour le Rwanda (qui selon l’ONU a empoché 250 millions $ de la vente de coltan NDLR). On peut y croiser des enfants qui travaillaient dans les mines et qui se sont échappés. Ils vous racontent comment ils se sont fait kidnapper sur le chemin de l’école. Tout le monde le sait, mais personne ne fait rien, même pas les Nations unies. Ce trafic ne va pas s’arrêter de sitôt. L’armée congolaise n’est pas efficace – c’est un héritage de Mobutu – et les généraux bénéficient aussi de ce business. Ils disent aller à Kivu pour faire la guerre, mais ils y vont aussi pour s’enrichir. Chaque faction, l’armée congolaise, les milices tutsies, etc. tous profitent de cette situation et n’ont pas intérêt à la changer » (5).

En corolaire de ces salaires de misère, chacun se rappellera de l’assassinat de 34 mineurs Sud-africains – soi-disant libérés de l’apartheid – par la police raciste d’Afrique du Sud pour cause de grève ouvrière visant à hausser un salaire de 400 euros par mois tout compté. Ça s’appelle mourir de faim en peinant durement (6).

De tels salaires de crève-la-faim n’assurent même pas la reproduction élargie de la force de travail. En d’autres termes, plus l’ouvrier africain travaille et plus il s’approche de la mort par lente inanition. Ces salaires n’assurent pas non plus l’édification d’un marché national conséquent sur lequel s’appuierait la bourgeoisie marchande locale pour assurer l’accumulation nécessaire du capital constant (Cc) puis l’embauche de salariés à exploiter (Cv) et le « Take off » capitalistique industriel moderne.

Il en résulte que dans la division internationale du travail induite par l’impérialisme  dominant (du moins jusqu’à présent), l’Afrique a toujours détenu le rôle de fournisseur de matières premières. Au début, à titre de fournisseurs de bêtes de somme – esclaves valant moins que leur poids de céréales – puis, fournisseur de bois précieux, de coton et de denrées alimentaires spoliés sur des plantations expropriées aux autochtones comptant pour moins que rien dans ce marché. Enfin, on assiste aujourd’hui à la spoliation des minéraux rares (dont le coltan), des pierres précieuses et du pétrole (10% des réserves mondiales) dont les travailleurs locaux ne tirent pratiquement aucun bénéfice.

Les pilleurs étrangers protégés par leurs serviteurs nationaux

Un service de garde chiourme des intérêts locaux des compagnies impérialistes étrangères (dont canadiennes) est assuré par une caste de prédateurs – rois nègres cravatés, généraux de carnaval en képi –entourés de meurtriers, de repris de justice, de mercenaires djihadistes parfois, et de corsaires déguisés en militaires – mis au service de clans négriers appointés par quelques grandes entreprises monopolistes – les dits monopoles miniers – solidement abouchés aux ambassades occidentales de leur pays d’origine affectées dans ces contrées saignées à blanc. Voilà le résultat des guerres de « libération nationale » et du mouvement anticolonialiste bourgeois pour le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » dont la go-gauche bourgeoise s’est faites la complice.

Tant que le président-nègre local accomplit correctement son travail d’adjudant et tant qu’il réfrène ses appétits de gourmand – n’espérant jamais devenir aussi gros que la multinationale de la fable – et tant qu’il sait embrasser la main qui le maintient sur son trône de paille – sa réélection « démocratique » minable est assurée. Que le goinfre prétentieux tente un jour de redresser l’échine et de s’affranchir de cette tutelle dominatrice et de ces accointances prévaricatrices; ou qu’il manigance quelque nouvelle alliance avec une nouvelle puissance (pensons à Gbagbo en Côte d’Ivoire ou à Kadhafi en Libye ou à Kabila en RDC, à Ben Bella en Algérie) et alors, les foudres de l’enfer « démocratique » des puissances impérialistes hypocrites s’abattent sur leur adjudant récalcitrant en tourment. L’élection hier encore « démocratique » est aussitôt invalidée par l’Élysée – la Maison Blanche –  Downing Street ou le Reichstag allemand – de la dite « communauté internationale » et l’opposant complaisant décrété gagnant sur-le-champ.

Le « démocrate » d’hier devient à présent le tyran, l’ami et l’allié du passé devient usurpateur et les bombardiers et les drones téléguidés depuis les capitales occidentales fauchent soudainement les vies de ses alliés et de ses mercenaires affrétés, ainsi que le palais princier tout à coup outrancier après trente années tolérées au milieu de cette misère mortifère.

Un polichinelle d’un autre clan sera juché pour un temps sur le trône chambranlant – quelques criminels de guerre seront promus généraux d’opérette, les malfrats – garde – du corps de ce prétendant deviendront officiers d’intendance, chargés d’assurer la loyauté de ce nouveau métayer de la corvée présidentielle – qui consiste essentiellement à signer les décrets de prospection et d’exploitation des claims miniers, pétroliers et forestiers et les contrats d’achat d’armements afin d’assurer la reproduction élargie du pouvoir compradore soumis. En 2016, les gouvernements polichinelles de l’Afrique misérable dépenseront 30 milliards de dollars US en armement, des armements requis pour écraser les révoltes des travailleurs du continent.

La petite et la moyenne bourgeoisie africaine « socialiste »

L’économie nationale des pays africains étant dominée et spoliée par les pays impérialistes mondiaux (occidentaux, russe et chinois), la petite et la moyenne bourgeoisie nationale africaine, fragile et instable, n’a souvent pas grand accès aux prébendes, aux bakchichs, aux postes administratifs, gouvernementaux, judiciaires et militaires lucratifs, ni à la propriété foncière réservée à la grande bourgeoisie compradore. Ces fragments de classes sont donc aigris et menacés de paupérisation et d’éradication tout comme leurs cousins nord-américains et européens. La tentation est alors très grande pour ces sections de classes moribondes de lancer les peuples dans la révolte aventurière sous le sceau frauduleux du « socialisme » – l’Angola, l’Algérie, l’Éthiopie, le Burkina Faso, l’Afrique du Sud, le Congo sont de ces pays qui ont connu de ces guerres « populaires » pour asseoir le pouvoir de charlatans et de leurs sectes de prétendants moyens et petits bourgeois. On sait aujourd’hui ce qu’il advint de ces tyrans pseudo-socialistes. Parfois, le néo-colonisateur ne laisse pas assez à boire et à manger, pas suffisamment de prébendes alléchantes pour satisfaire tous les larbins locaux vainqueurs du précédent gouvernement si bien que le partage du butin devient source de conflits sanglants entre pirates tribaux sous le regard attendri des « Observatoires de la bonne gouvernance ». C’est ce qui s’est produit à Abidjan entre Ouattara l’adjudant et ses sergents d’apparat dont certains ont été abandonnés dans le caniveau au Ghana et au Burkina Faso d’où les assassinats à la frontière du domaine convoité et contesté. Le prolétariat n’a rien à faire de ces guerres entre hyènes et chacals.

L’AFRICOM mène la charge

Notez que les puissances impérialistes ne font pas confiance à cette engeance de larbins locaux pour maintenir l’ordre et le pouvoir de leur maître sur ces contrées convoitées. Aussi, les États-Unis ont-ils imaginé une superstructure militaire contraignante – L’AFRICOM – pour représenter et organiser la défense de ses intérêts dans la région – et pour embrigader, contrôler et entraîner ces va-nu-pieds déguisés en armées de métier. L’AFRICOM organise et supervise les efforts de guerre ; de maintien de l’État de guerre permanente ; d’extraction des ressources naturelles ; de spoliation du travail salarié et de sa plus-value. Pour ne pas avoir accepté d’embrigader son armée dans l’agression en préparation au Nord du Mali le Président de Mauritanie a bien failli y laisser la vie. Il semble qu’après l’attentat à demi réussi, il ait enfin compris. L’attaque contre le Mali aura bien lieu, supervisée par l’AFRICOM et menée par la chair à canon régionale (7).

En 2007, le conseiller du département d’État étasunien, le Dr J. Peter Pham, a affirmé que les objectifs stratégiques d’AFRICOM consistaient à « protéger l’accès aux hydrocarbures et autres ressources stratégiques abondantes en Afrique. [La] tâche [d’AFRICOM] consiste à protéger la vulnérabilité de ces richesses naturelles et s’assurer qu’aucune tierce partie comme la Chine, l’Inde, le Japon ou la Russie obtiennent des monopoles ou des traitements de faveur » (8).

Une solution aux problèmes du prolétariat de l’Afrique ?

Par les temps qui courent, les peuples africains, loin de se reprendre en main et de mener à bien leurs luttes de libération contre la domination néocoloniale impérialiste, et surtout contre leur bourgeoisie compradore nationale organisée en castes autour de généraux – seigneurs de guerre complaisants – laissent plutôt tous ces vauriens offrir leur service d’homme de main aux différentes puissances impérialistes hégémoniques.

Aujourd’hui en Afrique, certaines des anciennes puissances coloniales sont réapparues sur le devant de la scène, concurremment à leur allié et concurrent étatsunien déclinant, face à la Chine, nouvelle puissance impérialiste ascendante. En 2012, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique devant les USA et la France. La Chine impérialiste a construit le siège social de l’Union Africaine, elle investit chaque année des milliards de dollars en projets routiers et ferroviaires. Elle exploite les mines et le pétrole et change la donne en construisant des usines – clés en main – en Éthiopie notamment, créant ainsi un prolétariat africain au Nord du Continent, complément au prolétariat de l’Afrique du Sud. Ce sont là d’excellentes nouvelles pour la classe révolutionnaire africaine qui voit ainsi grossir ses rangs (9). Si vous souhaitez combattre les sectes religieuses intégristes, et leurs sponsors, comme la Chine, construisez des usines en Afrique et un jour le prolétariat africain les chassera tous du continent.

Voilà, résumées en quelques lignes, les causes fondamentales du misérable exode africain vers l’hémisphère Nord. Les puissances impérialistes absorbant l’usufruit des ressources naturelles et expropriant une large part de la plus-value ouvrière et paysanne ainsi que les revenus des États croupions, il ne reste pratiquement rien pour la survie de ces populations. Aussi, plutôt que de se laisser mourir les africains s’enrôlent dans les milices djihadistes ou tribales ou encore ils suivent la trace de leurs richesses jusqu’au Nord de la Méditerranée.

Peut-on changer ce désordre des choses ? Oui, certainement ! Il revient aux ouvriers et aux mineurs, ouvriers, travailleurs des champs, métayers et artisans de s’organiser loin de l’aristocratie bureaucratique locale, aussi loin que possible de la petite et de la moyenne bourgeoisie nationale – fuyant comme la peste les intellectuels hâbleurs et pédants – pour diriger leurs coups meurtriers visant à renverser les commettants locaux de la classe capitaliste monopoliste internationale (10).

(1) Robert Bibeau (25.10.2012) Afrique, le continent spolié. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/afrique-le-continent-spolie-124754

(2) https://www.youtube.com/watch?v=NMtgHzXZnIg&sns=em ethttps://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo

(3) L’exploitation du coltan http://www.umoya.org

http://umoya.org/wp/

(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Kivu

(5) Colette Braeckman (2012).

http://observers.france24.com/fr/20081112-coltan-minerai-sang-congo

(6) Afrique du Sud (2012).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_des_mineurs_%C3%A0_Marikana

(7) Julie Lévesque. (2012). Guerres secrètes des États-Unis en Afrique.http://www.mondialisation.ca/la-guerre-secrete-des-etats-unis-en-afrique/5308437

(8) (Nile Bowie, COVERT OPS IN NIGERIA : Fertile Ground for US Sponsored Balkanization, Global Research, 11 avril 2012.)

(9) Vincent Gouysse. (2012). 2011-2012 : Reprise de la crise.http://www.marxisme.fr/reprise_de_la_crise.htm La Chine avance ses pions en Afrique.(2012). http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-chine-avance-ses-pions-en-121877 La Chine en Afrique http://www.refletsdechine.com/apres-la-france-afric-la-chine-en-afrique.html

(10) http://haratine.blogspot.fr/2012/04/la-bourse-des-esclaves.htmlhttp://www.afrohistorama.info/ http://kassataya.com/mauritanie/vacance-du-pouvoir-qui-dirige-maintenant-le-pays  Le Parti Sadi. (2012).http://www.partisadi.net/2012/10/%c2%ab-faisons-payer-les-riches-%c2%bb-les-partis-%c2%ab-socialisants%c2%bb-au-pouvoir/

 

http://www.les7duquebec.com/7-au-front/afrique-le-dernier-eldorado/

Lien Permanent pour cet article : https://cherif.eljazeir.com/2015/12/31/afrique-le-dernier-eldorado/