COMBATTRE L’ÉTAT CAPITALISTE OU DÉFENDRE L’ÉTAT «DÉMOCRATIQUE»?

Par Robert Bibeau,

L’histoire se répète

La petite bourgeoisie, les bobos, les militants d’ONG accrédités, les bureaucrates syndicaux biens payés, la go-gauche agitée, tout ce que la société civile (sic) compte d’esprits critiques (sic) s’émeut à tout vent par ces temps d’orage social. L’histoire se répète. Dans les années trente du siècle précédent, quand l’immense tempête de la Grande dépression s’abattit sur la classe ouvrière, sur les travailleurs paupérisés, la grande bourgeoisie commanda l’écrasement des masses de récalcitrants qui descendaient des collines, remontaient des mines, quittaient les champs desséchés et occupaient les usines délabrées. Par millions, les prolétaires d’Occident marchaient pour opposer la classe bourgeoise et lui faire rendre gorge.

La go-gauche bourgeoise de l’époque n’a rien trouvé de mieux que d’orienter cette marée d’ouvriers, cette volonté de bouleversement révolutionnaire et de renversement du capitalisme vers la défense de la dictature démocratique bourgeoise. Rassemblée en Fronts populaires, en Fronts sociaux, en Fronts unis, la bourgeoise a détourné et désarmé la révolte populaire. Jusqu’au jour où la grande bourgeoisie en émoi a sonné le glas des Fronts et envoyé tout le monde au front – 50 millions n’en sont jamais revenus. Et le monde capitaliste recommença comme avant, sous la botte militaire des milliardaires et de l’impérialisme.

Aujourd’hui, que la crise systémique de l’impérialisme s’intensifie, ils recommencent à grever, à occuper, à manifester les millions d’ouvriers, le sel de a terre, les travailleurs de la plaine desséchée, des collines déboisées, de la mer vidée, des usines en ruine – délocalisées ou fermées – et des cités délabrées et paupérisées. Les migrants de la faim, par millions, fuient les camps de réfugiés déshérités, les champs de guerre où l’on ne peut même plus labouré, les villes où l’on ne peut même plus habitées, au Sud et à L’Est où l’impérialisme occidental sème la mort de ses camions militaires, à l’ombre des drones mortifères et de leurs bombardements sanglants.

Et voici qu’en Occident, où viennent s’abriter les réfugiés déshérités; où les ouvriers manifestent; l’État bourgeois jouant les innocents, montre les dents – sort l’armement – les tirailleurs policiers bardés d’acier s’encanaillent avec les bourgeois gauchisants sous prétexte de défendre la liberté de pensée, la liberté de la presse, et l’effet Pygmalion sur la légion des perroquets journalistiques des médias à la solde. Pas si crétin pour autant les plumitifs du quotidien – ils se rendent bien compte que plus les polichinelles politiciens crient à la « liberté d’expression », plus ils la restreignent drastiquement par des «Patriotes Actes» et moult lois fascistes indiquant la droite expression qui sera le lot des donneurs d’opinion.

La gauche se bat pour préserver l’État bourgeois

Fidèle à sa mission de liquidation du mouvement des résistants ouvriers – la go-gauche se lève pour désigner l’ennemi à contrer. Encore une fois – comme en 1930 –, ce n’est pas la classe monopoliste dépravée et son système économique chétif, ni l’État capitaliste qu’il faudrait déboulonner, mais les lois et autres malversations de la « démocratie totalitaire » que l’on devrait dénoncer futilement – sachant bien que malgré tout ce fatras, rien ne changera. Les gauchistes monnayent leur adhésion démocratique bourgeoise et leurs manifestations citoyennes-républicaines contre l’autre intégrisme, apportent ainsi leur appui aux menées fascistes de l’État policier-raciste. Trois textes permettent de démasquer la trahison des clercs visant à détourner la…

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