FRANCE – QUEBEC MEME COMBAT

Par Robert Bibeau, le 17 janvier 2014

Pendant que le grand capital monopoliste français contraint le peuple de France et la classe ouvrière française à renoncer à ses libertés démocratiques bourgeoises  fondamentales comme la liberté d’opinion et d’expression y compris à propos du sionisme – et qu’il  impose  que chacun plie l’échine d’abord devant la loi  Gayssot  – qu’aucune  soi-disant gauche  ne semble avoir osé affronter et dénoncer et combattre au temps de son adoption – (demain ce seront d’autres  lois  «liberticides»  comme les appels les petits-bourgeois qui s’abattront sur la classe ouvrière française qui n’aura pas été entraîné à identifier correctement ces attaques bourgeoises et à y faire face  – que les gauchistes auront embrouillé avec leur débat moralisateur sur qui est   et qui n’est pas fréquentable  selon la bourgeoisie)…

PENDANT ce temps  au Québec,  la bourgeoisie monopoliste francophone et anglophone québécoise agresse  le prolétariat  avec un projet de loi visant à brimer les libertés démocratiques bourgeoisies d’opinion et d’expression religieuse et culturelle.  ICI comme en France (et dans chacun de vos pays camarades)   la classe ouvrière doit  rompre avec la petite-bourgeoisie pseudo gauche  et oser affronter l’État policier afin de sauvegarder ces  (et non pas  ses) libertés  démocratiques bourgeoises  car il sera plus facile de combattre et d’abattre l’État policier bourgeois sous l’emprise des lois démocratiques bourgeoises  que sous les lois  fascistes de l’État policier  français  et/ou québécois et/ou canadien et/ou togolais et/ou….   (dixit Lénine)

LE CHEMIN DE CROIX DE BERNARD, LE « CHARTISTE LAÏC »

Mardi le 14 janvier 2014, débutait au Salon de la « race » à Québec, la «vaste consultation», soi-disant populaire, sur le projet de loi 60, c’est-à-dire la « Charte des valeurs authentiquement québécoises » (1).

La Commission parlementaire présidé par le ministre Bernard Drainville a commencé ses travaux controversé et la Première ministre Marois a spécifié que moult gens pourront témoigner – mais pas question de modifier l’article sur l’interdiction ostentatoire de porter une des pièces de vêtement que le gouvernement stigmatise comme étant des symboles religieux bientôt proscrits. Le gouvernement a déjà dressé la liste des pièces de tissus qui selon lui constituent des atteintes aux valeurs singulièrement québécoises et que les députés de l’Assemblée nationale seront invités à endosser et à tétaniser par la loi, soit : le kirpan et le crucifix, dépendant de sa taille (le petit crucifix ne pose pas de problème surtout s’il est porté en boucle d’oreille mais pas question de le porter sur la poitrine et pas question qu’il soit visible à plus de deux pas par un citoyen lambda).

Par contre, les gros crucifix constitueront une agression contre la laïcité de l’intimé (dans le cas d’une arrestation, même si le présumé est un curé); contre la laïcité du patient (dans le cas d’une urgence, surtout si l’indigent inconscient, est athée), d’un bénéficiaire (dans le cas d’une résidence pour personne âgée, même si ce patient est un fervent croyant); d’un mort (dans le cas d’un macchabée n’ayant rien demandé) et dans le cas d’un étudiant même si le manant se fiche absolument de cet ornement dont il porte l’équivalent. Seront également congédié ceux qui portent le Kippa, le turban, le tchador, le voile couvrant la tête ; aucun problème s’il couvre les épaules ou la taille (gitane) et aucune contre-indication pour le kilt écossais, le sherwani pakistanais, le pyjama Pachtoune, le rangoli Hindou, non plus que pour le béret basque, la ceinture fléchée et la tresse mandchoue qui est pourtant un signe de soumission comme chacun sait).

Le projet de loi est muet à propos des tatouages couvrant le visage et le corps de sourates ou de versets coraniques, bibliques ou thoraciques. Le mauvais goût dans les couleurs, la coupe ou l’agencement des vêtements ne seront point sanctionnés pour le moment.

En 2014, la ville de Montréal fêtera son 372e anniversaire. La ville fut créée par des représentants de congrégations religieuses et par un mystique Catholique du nom de Paul Chomedey de Maisonneuve. Depuis ce temps coiffes – chapeaux – bonnets – bérets – tuques – voiles – tchador – turbans – kippas – chapeau de castor n’avaient jamais posé problème et aucun citoyen ne s’était plaint de l’ostentation du couvre-chef de son voisin. Les gens ordinaires, les ménagères, les ouvriers et les employés, les enfants et les adolescents portent plutôt leur attention et leur appréciation à la qualité des services publics rendus et à la sécurité des viaducs et des voies ferrés construits par des gens coiffés ou décoiffés, qu’à leur accoutrement pendant la prestation de service.

Le projet de loi 60 vise pour l’instant les employés de l’État mais des intervenants souhaiteraient que les patients, les étudiants, les passants, le citoyen lambda, les travailleurs de chantier et les ouvriers d’usine se voient imposés ce code vestimentaire épuré.

Pourtant, si danger il y avait pour l’intégrité morale d’une partie de la société civile laïciste hystérique, la Charte des droits et libertés de la personne stipule en préambule que : «Considérant que le respect de la dignité de l’être humain, l’égalité entre les femmes et les hommes et la reconnaissance des droits et libertés dont ils sont titulaires constituent le fondement de la justice, de la liberté et de la paix. Considérant que les droits et libertés de la personne humaine sont inséparables des droits et libertés d’autrui et du bien-être général. Considérant qu’il y a lieu d’affirmer solennellement dans une Charte les libertés et droits fondamentaux de la personne afin que ceux-ci soient garantis par la volonté collective et mieux protégés contre toute violation» (2).

Vous comprendrez mon étonnement et mon questionnement à propos de ce projet gouvernemental urgent à propos des vêtements portés par la population québécoise sous prétexte d’intervenir pour réagir à un problème dont personne n’a entendu parler sauf Jeannette lors de sa dernière visite à l’hospice où elle a exigée d’être lavée par une préposée non voilée de crainte d’être excisée délirait-elle.

L’examen des faits politiques récents, confrontés aux lois et règlements adoptés depuis quelques années sur la liberté de manifester, d’afficher, de s’exprimer, la répression policière musclée et la répression politique hypocrite, la liberté de faire la grève et de tenir une ligne de piquetage sans être harceler, tout cela laisse penser que l’État policier veut s’imposer, intervenir dans la vie privé et dans la vie publique de la population, des ouvriers et de ses employés. Tout comme la loi Gayssot en France interdisant de questionner certains faits historiques promulgués vérités-révélés indiscutables un peu comme un miracle – tu ne le comprends pas et c’est fait pour ça… sinon ce ne serait pas un miracle (3).

Quel que soit l’intention réelle ou subodorée du législateur gouvernemental à propos du projet de loi 60, il appert qu’il constitue dans son libellé actuel une atteinte à la liberté d’opinion, d’expression, de croyance, de religion, et d’afficher-exprimer ses opinions, ses croyances et sa culture différente. Vous pouvez compter sur les bureaucrates syndicaux et les petits-bourgeois de gauche encanailler, chien de garde de l’État policier, pour ouvrir la voie à ces incivilités contre les employés de l’État ostracisé sous divers préjugés et quelques principes patentés.

Un peu partout dans le monde entier, y compris au Québec, l’État bourgeois est tenté de restreindre les libertés fondamentales en ces temps d’agitation sociale. L’État se prépare à réprimer sauvagement les récalcitrants, les militants, les étudiants et les partisans refusant les mesures d’austérités et souhaitant un monde différent.

Les ouvriers et leurs alliés doivent se lever pour endiguer ces agressions contre la liberté d’expression des infirmières, des puéricultrices, des enseignantes, des employés de la fonction publiques de continuer à porter les vêtements qu’elles ont choisis. Il est de notre devoir de repousser les tentatives de restreindre nos libertés fondamentales.

Le Ministre péquiste fait un bien mauvais calcul électoral. La division qu’il promeut parmi la population québécoise aux origines ethniques multiples ne renforcera pas sa formation électorale et au contraire rejettera le PQ dans l’opposition…et ce sera bien fait pour ce parti bourgeois.

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(1) http://www.journaldemontreal.com/2014/01/14/le-projet-de-charte-des-valeurs-inquiete-mgr-cyprien-lacroix

(2) http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/C_12/C12.HTM

(3) http://www.lequebecois.org/chroniques/tribune-libre/petite-reflexion-sur-les-chartes-de-droits-

http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/181329/

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